banderole
Un week-end de mobilisation antifasciste réussi !




Ce 9 mai 2010, à l’appel d’une quinzaine d’organisations, plus de 700 antifascistes ont défilé à travers Paris, de Belleville à la place du Châtelet. La marche a débuté par un vibrant hommage aux FTP-MOI, accompagné de portraits des fusillés de l’Affiche rouge. A République, une intervention a rappelé la raison de notre présence dans la rue. Depuis de trop nombreuses années, l’extrême droite radicale tente, avec plus ou moins de succès, de se réunir le 9 mai dans les rues de Paris, au prétexte de la mort d’un de ses militants en 1994. Depuis sept ans, nous nous mobilisons contre cette présence dans la rue. Aujourd’hui, nous nous sommes à nouveau mobilisés pour ne pas leur laisser le champ libre et pour rappeler que ces fascistes sont les mêmes qui attaquent et agressent en supplétifs du gouvernement les jeunes, les étrangers, les sans papiers et le mouvement social. A proximité du métro Arts et Métiers, le collectif d’organisations souhaitait rappeler qu’actuellement l’extrême droite électorale et radicale prospère sur la crise économique. Les plans de licenciements, la précarité ou le chômage de masse impose au mouvement antifasciste de construire une riposte anticapitaliste. Avant de se disperser, les manifestants ont été invitées à jeter 200 roses dans la Seine en souvenir des victimes de l’Etat français du 17 octobre 1961.

9 mai 20109 mai 2010
9 mai 20109 mai 2010


Notre manifestation était la conclusion d’un week-end de mobilisation contre l’extrême droite et ses idées. La veille, plus de 120 personnes ont participé au débat « Comment lutter contre l’extrême droite sur le terrain social » organisé au Salon du livre libertaire.  Ce débat fut l’occasion pour un public de tout âge d’échanger sur la situation de l’extrême droite française, de discuter sur la manière dont nous pouvons articuler la lutte antifasciste avec les luttes sociales. Karim Chafi acteur associatif de Chauny en a profité pour revenir sur les agressions racistes menées par des nazi-skins dans sa ville tandis que Didier Bernard, syndicaliste à Continental a saisi cette occasion pour dénoncer les tentatives de récupération des luttes ouvrières par l’extrême droite.

Les forces antifascistes mobilisées ce week-end à Paris n’en resteront pas là !

Paris, 10 mai 2010

Communiqué du collectif d’organisation de la marche antifasciste du 9 mai 2010 à Paris

Le 9 Mai : Riposte sociale antifasciste !

Depuis de trop nombreuses années, l'extrême droite radicale parisienne tente, avec plus ou moins de succès, de se réunir le 9 mai dans les rues de Paris, au prétexte de la mort d’un de ses militants en 1994. Depuis sept ans, nous nous mobilisons contre cette présence dans la rue.



De manifs en concerts, de rassemblements de solidarité internationale en défilés à la mémoire des résistants de la Seconde Guerre mondiale, nous avons affirmé une présence antifasciste dans les rues.

Comme rien n'est jamais gagné, cette année encore, nous serons présents le 9 mai pour signifier à l'extrême droite que, quel que soit son mode d'expression, par la rue ou par les urnes, nous serons toujours là pour l'empêcher d'agir.

Le dernier scrutin a mis en évidence le maintien électoral du Front National.  Dans le même temps l'activisme  de l'extrême droite radicale prospère. Les agressions racistes (comme à Chauny, dans l'Aisne), les attaques envers des militants du mouvement social (comme à Lyon en mars) sont désormais légion. Les sirènes médiatiques se sont tues et pourtant, il est aujourd’hui plus que temps de réagir et d'engager une riposte antifasciste large et unitaire. La banalisation du racisme dans le discours d’une droite décomplexée, les dérapages verbaux d'élus ou de leaders politiques ont remis en selle et légitimé une mouvance politique que certains croyaient au bord du gouffre mais qui aujourd’hui s'exprime avec plus de virulence encore dans le discours comme dans les actes.

Non à la lepénisation des esprits !

Si nous nous mobilisons, c'est parce que cela fait trop longtemps que la parole raciste s'est libérée en France : la droite au pouvoir et la gauche qui prétend la combattre se sont accaparé de façon plus ou moins décomplexée les idées de l'extrême droite.

Les dérapages racistes se succèdent jusqu'à ne choquer plus grand monde. La traque des sans papiers s'intensifie et les pressions s'accentuent afin de criminaliser la solidarité. Le faux débat sur l'identité nationale a achevé de légitimer le discours que professe le Front national depuis 40 ans.

Si s'opposer à la présence de l'extrême droite dans la rue reste à nos yeux une nécessité, il faut dans le même temps dénoncer la lepénisation des esprits et l'offensive patronale contre le mouvement social, qui font toutes deux le lit du fascisme.

tract 9 mai

La crise sociale terreau  de l'extrême droite

La crise sociale offre un terreau propice aux tenants du « chacun pour soi», aux replis communautaires et identitaire. L'extrême droite a toujours prospéré sur la misère et le chômage de masse. Les plans de licenciements qui se succèdent, les délocalisations lui offrent un contexte fertile.  Les classes populaires payent encore et toujours l'addition des crises financières et capitalistes.

Lutter contre l'extrême droite, c'est aussi lutter contre les offensives patronales. C'est se battre contre la casse des acquis sociaux (retraites, sécurité sociale) hérités des luttes sociales et de la Résistance. C'est lutter aux côtés de la frange la plus précaire du prolétariat, les travailleurs sans papiers. C'est enfin lutter tous ensemble pour que demain ne soit pas pire qu'aujourd'hui!

Un combat internationaliste

Nous défilerons ce 9  mai en hommage aux combattants de l'Espagne de 1936 et de la Resistance, et à ceux de toutes les luttes anticolonialistes et anti-impérialistes: celles de Yen Bai de Sétif et de Guelma. Nous marcherons en souvenir de toutes les victimes de l'extrême-droite, tels qu'Ibrahim Ali ou Brahim Bouarram, assassiné en marge d'un défilé du Front National.

Ensemble renvoyons le fascisme dans les poubelles de l'Histoire !

MARCHE ANTIFASCISTE UNITAIRE
Dimanche 9 mai 2010 à Paris
RDV à 14h au métro Belleville


Premiers signataires :
Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), Alternative Libertaire (AL), Association des Marocains de France (AMF), Collectif de lutte antifasciste Reims, Confédération Nationale du Travail - région parisienne (CNT-RP), Etudions Gayment (EG), Fédération Anarchiste (FA), Fédération Syndicale Etudiante (FSE), Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS), Ras l'front Marne la Vallée (Rl’F-MLV), SCALP, Sud Etudiant, SUD ISS Logistique & Production, United Tekno against Racism et Fascism

Avec le soutien de  : Fédération des syndicats SUD-Rail, Syndicat CGT Continental Clairoix, (voir le communiqué Nos grèves et manifestations ne sont pas récupérables par les fascistes !) NPA

debat 8 mai

Combattre l’extreme droite sur terrain social : Pourquoi ? Comment ?


Dans le cadre d’un week end de mobilisation organisé par plusieurs structures antifascistes qui culminera avec une marche à travers Paris le 9 mai, nous vous invitons à un débat le samedi 8 mai. Alors que l’enracinement électoral du Front national dans des régions ouvrières se poursuit sur fond de licenciements et de délocalisations, que des groupuscules fascistes multiplient dans certaines villes les agressions racistes ou s’en prennent aux luttes sociales, quelle est la réalité de l’extrême droite aujourd’hui en France ?

Dans un contexte d’offensive contre les acquis sociaux, où patronat et gouvernement veulent faire payer la crise aux classes populaires, l’extrême droite entend prospérer en occupant le terrain social. Comment construire une riposte du mouvement social pour s’y opposer et recréer une solidarité de classe face aux divisions entretenues par ceux qui dirigent et exploitent ?

Avec

- Karim Chafi, acteur associatif de Chauny (Aisne)
- Un militant du mouvement social lyonnais
- Didier Bernard, délégué sybdical CGT et membre du comité de lutte continental

Débat le samedi 8 mai à 15h au Salon du livre libertaire,
Espace des Blancs Manteaux,
48 rue vieille du temple, Paris,
Métro Hotel de ville